Tête-à-la-Baleine : se ressourcer dans l’immensité

Tête-à-la-Baleine : se ressourcer dans l’immensité

Tête-à-la-Baleine_Côte-Nord_Capelan

Situé entre Harrington Harbour et Gros-Mécatina, le village francophone de Tête-à-la-Baleine est accessible seulement par voie maritime ou aérienne. Celui-ci compte plus de 600 îles dans son archipel et près d’une centaine de résidents. La communauté est située au bout de la Baie Plate, à une dizaine de kilomètres du quai fédéral où le navire ravitailleur Bella Desgagnés accoste. Du capelan à la morue en passant par le crabe, le flétan ou le homard, la pêche a toujours été le moteur économique de la communauté. En 1960, le cinéaste Pierre Perreault raconte le « grand déménagement » des Baleinois et Baleinoises sur les îles dans sa légendaire série documentaire Au pays de Neufve-France. C’est une époque qui fascine encore. Le territoire de Tête-à-la-Baleine est sauvage et immense. Il a été la muse de nombreux artistes s’intéressant au rythme de vie et aux coutumes de la communauté, autant par des expositions photo que par des balados et des documentaires. L’autocollant réalisé pour l’illustration de Tête-à-la-Baleine représente la marina où les résidents embarquent dans leur bateau pour se rendre en mer dans l’archipel, où plusieurs ont des chalets. Les îles embrassent le quai et offrent un panorama exceptionnel.

De l’agriculture en territoire nordique

Samuel Bellefleur est le fondateur et directeur de la Ferme du Rigolet et souhaite offrir aux résidents plus d’autonomie alimentaire en cultivant des fruits et légumes frais. L’idée du démarrage de ce projet est arrivée après une suite d’opportunités pour Samuel, qui possède un baccalauréat en relation international et une maîtrise en gestion de l’environnement. Bâtir un projet structurant pour améliorer les services à la communauté a été sa source de motivation. De fil en aiguille, soutenu par la communauté et le Centre d'expérimentation et de développement en forêt boréale (CEDFOB), le projet a pris forme et les premières récoltes ont été distribuées aux résidents. Samuel est aussi photographe et tente de documenter la vie en Basse-Côte-Nord en racontant en images le quotidien des membres de sa communauté. Amateur de plein air et d’aventures, il explore le territoire dans ses temps libres.

Samuel Bellefleur_Ferme du Rigolet _Côte-Nord_Capelan

Un territoire sans fin à découvrir

Trois belvédères sont aménagés à Tête-à-la-Baleine. Le premier se situe au quai du village et offre une vue sur les îles et au large. Le second est situé au morne André. Morne, c’est le mot que les Baleinois et Baleinoises utilisent pour parler d’une montagne. Il est possible d’installer une tente et de passer la nuit sur ce belvédère. Le point de vue sur le village et les îles est somptueux. En chemin vers l’aéroport, on trouve un troisième belvédère, accessible par un sentier de bois. La vue sur la tourbière rappelle l’immensité de la région et la puissance de la nature sauvage.

La rivière du Petit Mécatina mesure plus de 545 kilomètres et se jette dans le golfe du Saint-Laurent. Avec ses montagnes escarpées, ses rapides, ses chutes et ses canyons, elle offre un sentier pédestre d’environ 7 à 8 kilomètres. Un belvédère a été construit pour permettre d’y observer une magnifique chute.

L’île de la Providence est sans doute la plus connue de la Basse-Côte-Nord, avec sa coquette chapelle qui date de la fin du XIXe siècle. Plusieurs maisons d’été y sont installées et font office de chalet aux résidents. Il est possible d’apercevoir les vestiges d’une fonderie qui transformait autrefois en huile la graisse de loup marin qui servait entre autres à remplir les lampes de l’époque.

Quelques attraits en rafale :

  • L’Auberge de l’Archipel tenu par Martin Marcoux pour la façon dont on y est accueilli;
  • L’île du Grand Rigolet Ouest, accessible aux randonneurs et offrant des points de vue au large à couper le souffle;
  • Pour les plus aventureux, il est possible de partir en expédition sur l'île du Petit Mécatina, située dans l'archipel du Petit Mécatina au sud du village de Tête-à-la-Baleine. Samuel l’a traversée en deux jours et garde des souvenirs incroyables de l’impressionnant point de vue sur la mer;
  • L’expédition en kayak proposée par l’entreprise Noryak, parce que l’archipel est un monde en soi à découvrir;
  • Il y a plusieurs hauts-fonds près des îles. Cela en fait donc un bel endroit pour pratiquer la plongée en apnée.

Tête-à-la-Baleine, une destination touristique à mettre à votre calendrier? Nous, c’est sur notre bucketlist!  

Pour en savoir plus sur le village, il est possible d’écouter la série balado intitulée Raconte-moi notre histoire, réalisée par Frédérique Lévesque. Une façon de voyager en Basse-Côte-Nord de la maison.

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